Un total de 50.000 musulmans rohingyas ont fui une opération de l'armée birmane, se dirigeant vers le Bangladesh, où ils ont raconté les malheurs subis, notamment des viols collectifs, des meurtres et des tortures.
Le gouvernement avait toujours rejeté ces allégations, estimant que la situation était "sous contrôle" et demandant même à la communauté internationale de cesser de nourrir les "feux du ressentiment".
Les autorités se sont engagées à prendre des mesures "contre la police qui aurait battu les villageois lors d'opérations de déminage le 5 novembre dans le village de Kotankauk", d'après un communiqué gouvernemental relayé par les médias officiels.
Le commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies, Zeid Ra'ad Al Hussein, avait qualifié en décembre la réaction du gouvernement birman "d'irréfléchie, contre-productive et insensible".
Le Premier ministre malaisien avait parlé en novembre de "génocide" de la population musulmane rohingya et expressément demandé à Aung San Suu Kyi d'agir.
Le 29 décembre, plusieurs lauréats du prix Nobel de la paix avaient exhorté l'ONU à se saisir du sort des Rohingyas et critiqué la passivité de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi.
Selon l'ONU, les Rohingyas forment la minorité la plus persécutée au monde et subit une campagne de nettoyage ethnique depuis 2012.
Les autorités birmanes détruisent leurs mosquées, lancent des vagues d'arrestations accompagnées de violences et bloquent l'accès des organismes d'aide humanitaire aux musulmans déplacés.
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