Ils ont été arrêtés vendredi et placés en détention, soupçonnés pour quatre d'entre eux d'avoir formé «une association d'extrême droite à caractère terroriste» et, pour les huit autres, d'avoir fourni aux quatre premiers un soutien «financier» ou «une aide pour se procurer des armes» , selon le parquet. Ces hommes comptaient en effet utiliser des armes semi-automatiques. Les enquêteurs ont retrouvé, lors des perquisitions menées dans 13 lieux répartis sur cinq Etats régionaux, des «couteaux», «arbalètes», des «grenades», mais aussi un «fusil de chasse» et un «pistolet», selon le parquet
Le chef présumé du groupe, connu et surveillé depuis plusieurs mois par les autorités, avait détaillé ses plans lors d'une réunion organisée avec ses complices la semaine dernière. Les enquêteurs en ont eu connaissance grâce à un informateur infiltré dans le groupe, affirment Bild et Des Spiegel. Parmi les suspects figure un policier de Rhénanie du Nord-Westphalie qui a été suspendu. Selon Bild, son but était de «lancer une guerre civile» en Allemagne, pays dont les autorités s''inquiètent d'une montée en puissance du terrorisme d'extrême droite depuis notamment le meurtre d'un élu allemand pro-migrants, membre du parti de la chancelière Angela Merkel, en juin dernier. En octobre, un extrémiste de droite négationniste a tenté de commettre un attentat dans une synagogue de Halle. N'ayant pu y pénétrer, il a abattu une passante et le client d'un restaurant de sandwichs kébabs. A Dresde, dans l'ex-RDA, huit néonazis sont également jugés depuis près de cinq mois pour avoir planifié des attentats contre des étrangers et des responsables politiques.