Présentation de l'Imam Musa Sadr dans un webinaire intitulé " Souvenirs de l'Imam de la patrie et de l'Homme de combat"
L’attaché culturel iranien au Liban, en coopération avec le Centre culturel international affilié à la municipalité de Téhéran et le Bureau du mouvement Amal à Téhéran, a organisé à Beyrouth, un webinaire à l'occasion du 42ème anniversaire de l'enlèvement de l'Imam Musa Sadr et de ses compagnons, avec la participation de Hura Sadr, la fille de l’Imam Mousa Sadr, et d’un groupe d'intellectuels et de religieux libanais.
Abbas Khamehyar, attaché culturel iranien, rappelant la position de l'Imam Mousa Sadr parmi les adeptes des différentes religions, sectes et tribus, a déclaré : « Tout le monde aimait l'Imam Mousa Sadr en dépit des différences ethniques, religieuses et même politiques. L’Imam Mousa Sadr où qu'il aille, était le défenseur des pauvres et des opprimés. Il a été un pionnier dans la création des chaires de présentation de l'Imam Hussein (AS) dans la région de Jabal Amel, dans la création de l'Assemblée islamique suprême chiite et du mouvement de résistance contre les occupants, dans le sud et la région ».
L'ayatollah Dolabi, membre de l'Assemblée des experts, a déclaré : « L'imam Mousa Sadr évitait la violence et a appelé à un gouvernement d'unité nationale et de coexistence. Son enlèvement était le résultat d’une conspiration régionale et internationale en raison de ses positions anticolonialistes. L’Imam Mousa Sadr avait une grande influence au Liban et dans toute la région arabe, et était une menace pour les intérêts d’Israël au Liban et dans la région ».
Essam Johanna Darwish, archevêque de Farzel, Zahla et Bekaa, tout en rappelant les effets intellectuels, spirituels, éducatifs et politiques de la présence de l'Imam Mousa Sadr au Liban, a évoqué sa première rencontre avec lui et a déclaré : « C'était un grand homme qui a abandonné les sensibilités religieuses et sectaires, s'est consacré au service du peuple et a établi de bonnes relations avec tous les groupes du Liban. L’Imam Mousa Sadr était le porte-drapeau du service aux démunis, aux orphelins et aux nécessiteux. Le gouvernement libanais devrait bénéficier des enseignements de l'Imam Mousa Sadr et présenter ses idées aux élèves dans les écoles ».
L’Hodjat-ol-islam Mohammad Hassan Akhtari, président du comité international d'Achoura, a affirmé la supériorité de l'Imam Mousa Sadr sur les autres personnalités religieuses et politiques dans le monde, et son soutien à la révolution islamique.
« Il ne faisait pas de distinctions entre les tribus, les groupes et les partis, a fondé le mouvement Amal et soutenu la question palestinienne. Les divergences entre les pays islamiques et les dirigeants de ces pays, le faisaient beaucoup souffrir. Certaines personnes ont essayé de faire disparaitre Sayed Mousa Sadr de la scène et avec l’aide des États-Unis, d'Israël et des criminels qui gouvernaient la Libye, cette évènement malheureux s'est produit », a-t-il dit.
Qablan Qabalan, membre du conseil de présidence du Mouvement Amal, a qualifié l'Imam Mousa Sadr de « phénomène exceptionnel à l'époque contemporaine » et a déclaré que personne avant lui, n'avait rassemblé des qualités aussi complètes.
« L’Imam Mousa Sadr était un modèle pour tous les Libanais et a toujours recommandé aux responsables libanais d’agir avec justice avant « de tomber dans les poubelles de l'histoire ». Il a toujours mis en garde contre le danger du sionisme et déclarait : « Nous ferons face à une grande guerre avec les sionistes dans l'avenir et nous devons nous défendre ». Il a donc organisé la résistance au Liban et présenté Israël comme le principal ennemi du Liban et de la région, comme un mal absolu avec qui toute relation était interdite du point de vue moral et religieux. Nous avons encore besoin des idées de l'imam Mousa Sadr dans ces conditions de siège économique et politique, et résisterons comme il nous l’a enseigné, jusqu'à la défaite complète de l'ennemi », a-t-il ajouté.
L’ancien ministre libanais Mahmoud al-Qamati, dans un discours, a qualifié l'imam Mousa Sadr de « penseur révolutionnaire » qui a donné aux activités religieuses un esprit révolutionnaire et avec sa présence dans l'église et les tribus, a corrigé les points de vue erroné sur l'islam.
« L’Imam Mousa Sadr était connu comme un héros parmi tous ses partisans et même au sein des groupes palestiniens. Il a essayé d'améliorer les relations de la Syrie avec les groupes de résistance palestiniens et son premier souci était la question de la Palestine, l'aide à la résistance palestinienne et la confrontation avec l'ennemi sioniste », a-t-il dit.
Le cheikh Khezr al-Kabash, chef du mouvement "Al-Elteqa" et père du martyr Mohammad Al-Kabash, a qualifié l'Imam Sadr de figure régionale et a déclaré : « Il a soutenu les sunnites lors de l’attaque sioniste contre la mosquée de Kafr Shuba et les frères chrétiens de Deir al-Ahmar et d’Al-Qa'a, et était le leader de la résistance qui porte désormais ses fruits au Liban et dans la région. Seyed Mousa Sadr n'a pas hésité un instant à affronter le pouvoir politique corrompu. Il pensait que le seul moyen de sauver le Liban était l'unité nationale, et que le Liban devait avoir des relations fraternelles avec la Syrie car beaucoup voulaient éloigner le Liban de son environnement arabe et le faire dépendre des étrangers et des Etats-Unis, pour servir éventuellement, le régime des occupants sionistes ».
