La découverte du projet a provoqué l’ire de la communauté musulmane aux États-Unis. En Chine, dans la province du Xinjiang, la chaîne d’hôtels américaine Hilton envisage de construire un de ses établissements sur les ruines d’une ancienne mosquée ouïghoure démolie par le Parti communiste chinois.
Selon le journal britannique The Telegraph, le terrain sur lequel se tenait la mosquée Duling de Hotan, dans la province du nord-ouest de la Chine, a été vendu à un promoteur chinois. Celui-ci envisage d’y développer un centre commercial dont ferait partie un hôtel « Hampton par Hilton », deuxième groupe hôtelier du monde, fondé par le milliardaire américain Conrad Hilton en 1919. Selon The Telegraph, sur le site de la future construction du complexe se trouverait actuellement une pancarte encourageant les passants à « célébrer chaleureusement les cent ans du Parti communiste chinois ».
Aux États-Unis, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a attiré l’attention des médias sur ce sujet à travers un communiqué. « Si Hilton poursuit son projet d’hôtel sur le terrain d’une mosquée détruite, cette société aidera le gouvernement chinois dans l’effacement culturel des Ouïghours. Et a fortiori dans le génocide de cette minorité. » S’exprimant auprès de la chaîne qatarienne Al-Jazeera, le directeur national adjoint du CAIR, Edward Ahmed Mitchell, a exhorté le groupe à annuler son projet d’hôtel. « Hilton peut soit construire ce complexe et être complice d’un génocide, soit mettre fin au projet et aider à stopper cette catastrophe. »
la-croix