« Héros », un film humain à thème religieux
Téhéran(IQNA)-Le film « Héros » d'Asghar Farhadi, est l'une des meilleures œuvres cinématographiques à thème religieux. Le film n’a pas de prétentions religieuses mais ce qu'il dit est un conseil souligné dans le Coran et les hadiths des Saints Imams (as).
"Héros" est l'histoire d'un homme nommé Rahim, emprisonné pour dettes. Lors d’un congé de quelques jours, la fiancée de Rahim trouve un portemonnaie rempli de pièces d'or et dit à Rahim de vendre les pièces pour rembourser une partie de ses dettes.
Rahim accepte dans un premier temps, mais finit par rendre l'argent à son propriétaire. Mais ce n'est que le début, le point intéressant est que Farhadi ne va pas récompenser Rahim pour ce qu'il a fait, car dans le film on voit tous ceux qui ont félicité Rahim pour son travail, lui tourner le dos à la moindre rumeur et le calomnier.
Si la musique au cinéma, rend un film plus attractif, les ressources techniques du scénario et la mise en scène des œuvres de Farhadi, sont si importantes que l’absence de musique ne se fait pas remarquer. La fin inattendue du film, comme dans les autres films d'Asghar Farhadi, est un des atouts du film, à la différence près que dans le cas du film « Héros », elle s'accompagne aussi d'espoir.
Farhadi a bénéficié de la présence d'acteurs éminents et d’acteurs peu connus, sans que cela nuise à la qualité du film car les nouveaux visages ainsi que les acteurs éminents, ont très bien joué leur rôle. Sahar Goldoust, dans le rôle de Farkhondeh, a eu une très bonne performance et nous entendrons sûrement beaucoup parler d’elle dans l'avenir, mais à propos d'Amir Jadidi et de Mohsen Tanabandeh, il faut dire que nous devons oublier tout ce que nous avons à l'esprit, à propos du jeu de ces deux acteurs. Amir a été impressionnant et si le film avait participé au festival du Film Fadjr, il aurait certainement été un des candidats pour le prix du meilleur acteur dans le rôle principal. Concernant la mise en scène d'Asghar Farhadi, il faut dire que "Héros" est l'une des meilleures œuvres de ce cinéaste. Farhadi dépeint une géographie dans son nouveau film, que l'on voit rarement dans les films iraniens.
L’attitude du public, dès les deux premiers jours, a montré que les gens n’avaient pas prêté attention au corona et voulaient donner une nouvelle vie au cinéma en venant dans les salles, dans le respect bien sûr, des protocoles sanitaires.
Quoi qu'il en soit, j'espère que ce film sera le début d’un réveil des cinémas dans notre pays, et pourra également apporter un troisième Prix à son réalisateur.
Davoud Koneshlou
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