Le cinéma religieux n'est pas un genre cinématographique
Le professeur Stephen Rodriguez-Plott, professeur d'études au collège Hamilton, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (IQNA), a parlé du rôle du cinéma religieux et déclaré : « Au cours des deux dernières décennies, dans mes recherches et mon livre « Religion et Film », j'ai mis l'accent sur les nombreux modes de vie religieux, les symboles spirituels, les mythes et les rituels religieux dans les films, et j'ai étudié l'évolution du public. Je pense qu'il y a un genre que nous pouvons appeler « film sacré » comme le film « De la crèche à la croix » de Sydney Olcott, « Le Prince d'Egypte » en 1912, et le film « Paul, l'apôtre du Christ en 2018), ou les films sud-asiatiques comme le film « Jai Santoshi Maa » en 1975, « Pourquoi Bodhi-Dharma est-il parti dans l’Est ? » ou le film hollywoodien « The Legend of Bagger Vance » en 2000.
The Last Temptation of Christ
Dans les années 1950 et 1960, des films hollywoodiens comme « Les Dix Commandements » montraient un intérêt particulier pour l’histoire biblique, juive ou chrétienne. Mais les cinéastes n'étaient pas vraiment religieux. Ils considéraient cela comme des récits anciens qui pouvaient être mis à jour. En Inde à l'époque, certains "films religieux" étaient très populaires et impressionnaient les téléspectateurs. L'un de mes exemples récents préférés est « Lady Bird » de Greta Gerwig, récit d'une jeune femme qui lutte pour donner un sens à sa vie dont l’aspect religieux constitue une partie importante, ou le film à succès de 1999, « Matrix », qui regorge de symboles bouddhistes et chrétiens, et mêle une partie de la mythologie grecque antique. Matrix n'est généralement pas qualifié de « film religieux » mais n'a pas de sens sans l'élément religieux.
Lady Bird
Déclin de l'anti-islamisme à Hollywood
À mon avis, Hollywood a renoncé à donner de très mauvaises images de l'islam et des musulmans ! Beaucoup ont critiqué la manière dont Hollywood, dans le passé, présentait les musulmans, présentés comme violents et malhonnêtes. Les deux dernières décennies, nous avons vu certains changements dans la représentation de l'islam, et des changements sociaux et politiques importants aux États-Unis, notamment la croissance significative de l'immigration musulmane, de nombreuses conversions à l'islam en particulier parmi les personnes de couleur, la construction de mosquées dans de nombreuses villes et l'entrée des musulmans en politique.
J'ai connu le cinéma iranien dans les années 1990 et 2000, grâce à des cinéastes comme Abbas Kiarostami, Majid Majidi, Jafar Panahi et Mohsen Makhmalbaf. Récemment, j'ai vu le film « Séparation ». Les films réalisés par Majid Majidi sont des films qui m'intéressent depuis longtemps. Ce sont à la fois des histoires simples de vie de famille et d'amour, mais elles offrent un aperçu plus profond des valeurs d'engagement, de la tristesse et de l'amour, et deviennent donc des films profondément spirituels ».
