Le système de financement islamique en Malaisie, a connu une croissance considérable depuis son introduction en 1983, avec la création du conseil d'administration du Fonds malaisien des pèlerins (Tabung Haji).
La première banque islamique du pays, la « Bank Islam Malaysia Berhad (BIMB) », a ouvert ses portes le 1er juillet 1983, et le système de financement islamique malaisien est entré dans une nouvelle phase. Depuis, le BIMB est devenu un élément clé du système de financement islamique de Malaisie.
Le modèle malais vise un développement moderne et des alternatives pour répondre aux besoins financiers, et a fait de ce système de financement l'un des systèmes bancaires islamiques les plus avancés au monde.
Fin 2008, la Malaisie comptait 17 banques islamiques axées sur l'offre de services financiers islamiques, avec le concours d'autres institutions financières telles que les banques commerciales, les banques d'investissement et les sociétés financières.
Les règles des affaires financières islamiques en Malaisie sont élaborées par la Banque centrale du pays, la « Bank Negara (BNM) » et le ministère des Finances de Malaisie, qui sont directement impliqués dans la supervision des activités financières islamiques nationales. Les guichets bancaires islamiques sont autorisés dans les banques conventionnelles, ainsi que dans les filiales qui opèrent uniquement pour faciliter les transactions financières islamiques.
Les institutions financières conventionnelles et islamiques opèrent côte à côte, sous la supervision du double système bancaire de Malaisie, et des conseils de la charia supervisent le travail des institutions financières islamiques par l'intermédiaire de la BNM et de la « Securities and Exchange Commission ».
Dans le domaine de la finance islamique, les sukuks (obligations islamiques) constituent une grande partie des services. En Malaisie, le sukuk a été introduit pour la première fois, par le gouvernement en 2002, et a continué à être proposé en 2020, pour soutenir les entreprises touchées par la crise de Corona.
Les problèmes de gestion des risques et le manque d'experts sont les principaux problèmes de la finance islamique, mais les acteurs du marché estiment que l'émission et la négociation de sukuks, le système de takaful, le financement de projets, les produits dérivés, le capital-investissement, les banques, les services bancaires de détail et les produits immobiliers développeront le financement islamique en Malaisie, grâce à la coopération régionale avec d'autres pays comme l'Indonésie et Singapour.