Les dérives de la police française ont une longue histoire

12:40 - July 22, 2023
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PARIS(IQNA)-Catherine Whittle de Vanden, politologue française et directrice de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS), dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a évoqué les récentes manifestations en France.

Lors de cette interview elle a déclaré : « Les dérives policières en France et les manifestations de rue pour condamner ces incidents, ont une longue histoire. Depuis les années 90, la population a toujours réagi à ces dérives policières. L'assassinat de Nael Marzouq, un jeune Français d'origine algérienne, par la police française, qui a provoqué une vague de protestations contre la police et le gouvernement, a de nouveau soulevé la question de la violence et des discriminations à l'égard des minorités raciales et religieuses en France. Certains critiques et experts politiques estiment que les politiques du gouvernement français, mises en œuvre sous prétexte de combattre l'extrémisme et ce qu'on appelle le séparatisme musulman, visent avant tout, à restreindre les musulmans et à en faire des citoyens de seconde zone.

Une atmosphère islamophobe et raciste règne dans ce pays et l'islamophobie est au cœur du discours politique français ainsi que la diabolisation de l'islam et des musulmans qui sont marginalisés non seulement à cause de leur croyance en l'islam, mais aussi à cause de la pauvreté, du chômage, du trafic de drogue et du souvenir des guerres d'Algérie.

La formation de la police est une question importante. La police en France est protégée par l'État parce qu'elle assure la sécurité de l'État mais cela ne devrait pas signifier l'impunité de la police. Il est nécessaire de punir sévèrement les policiers lorsqu'ils commettent des meurtres. Dans le passé, beaucoup d'entre eux n'ont pas été condamnés et les policiers ont tendance à se protéger mutuellement. La promotion des valeurs morales parmi les forces de police, les incitera à dire la vérité au lieu de protéger leurs collègues, et si des mesures globales ne sont pas prises, la société française sera témoin de la poursuite des violences dans l'avenir ».

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