La communauté musulmane du Niger prie pour la paix

11:02 - August 05, 2023
Code de l'info: 3485546
NIAMEY(IQNA)-La communauté musulmane du Niger, a organisée une prière collective, ce vendredi 4 août 2023 à la grande mosquée de Niamey, une prière collective pour implorer Allah afin de protéger davantage le Niger et son peuple. 

Ils s'étaient nombreux les fidèles musulmans de la ville de Niamey à converger à la place de la grande mosquée, après la prière du vendredi sous la direction des associations islamiques pour la lecture du saint coran suivie d'une prière collective pour implorer le tout puissant afin qu'il protège le Niger et son peuple de toute menace..

Cette prière qui a commencé dans les environs des 15h heures locales dirigée par l'Iman de la grande mosquée de Niamey Cheick Djibril Djermakoye Karanta, a vu la participation des plusieurs leaders religieux. 

Après la prière Cheick Halidou Djibo Moctar Iman de la grande mosquée de nouveau marché de Niamey nous a fait savoir que "la situation que nous vivons aujourd'hui, nous la soumettons à Allah (SWT) pour qu'il nous trouve une solution idoine ".

Selon lui, ''nous vivons dans des heures inquiétantes, des heures troubles ici au Niger suite aux événements de la semaine passée où une attaque militaire a été envisagée contre notre pays. Nous l'avons qu'un seul pays, une seule Patrie, personne ne souhaiterait que ce pays tombe''.

Vous voyez ici, a-t-il dit, ''des vieilles personnes, des jeunes enfants, les femmes ne sont pas restés à l'écart, nous sommes venus implorer Allah pour qu'il nous gratifie d'une cohésion sociale irréprochable''.

''Au Niger, on a jamais connu la guerre, nous n'avons connu que la paix, et c'est la meilleure richesse, c'est le meilleur Don qu'une communauté, qu'un pays puisse avoir'' a relevé l'imam de la mosquée du quartier nouveau marché.

Évidemment, a poursuivi imam Halidou Djibo Moctar, ''ça inquiète, mais surtout avec un peu de la foi, on ne peut pas parler de la peur, Dieu, il est là pour tout le monde, il est juste, il est avec les justes, il est avec les patients, Dieu est du côté des faibles toujours''.

Il a reconnu que ''la situation est particulière, mais Dieu est aux commandes, c'est lui qui décrète toutes choses. Aussi, avec la foi ce qui est arrivé à notre pays, ce ne sont pas des hommes qui sont à l'œuvre, c'est Dieu qui est à l'œuvre, donc c'est inquiétant quand quelqu'un dit je vais vous déclarer la guerre, je vous anéantirai, ça fait peur, mais nous autres civiles, nous autres religieux, nous autres musulmans, nous n'avons pas des armes pour aller à la guerre, notre arme c'est la prière, donc c'est ce que nous venons d'accomplir, nous avons confié nos vies, nous avons confié notre pays et nos parents à Dieu, a-t-il indiqué avant de préciser que la guerre n'est pas un bon mot, ''quand il y a la guerre le musulman ne peut même pas aller à la prière, quanf il y a la guerre une personne mourante, agonisante ne peut même pas être conduit à l'hôpital, quand il y a la guerre on ne peut même pas aller au marché pour rechercher de bénéfices, quant il y a la guerre, on ne peut même pas gouverner, quand il y a la guerre il n'y a rien du tout''. 

Donc, a-t-il expliqué, le seul objectif qui vaille, la seule solution qui vaille aujourd'hui, ''c'est la paix, rien que la paix quand on dit paix, il y a la sécurité et la sureté. Un malentendu a eu lieu ''je pense qu'ils vont se parler en toute objectivité en toute sagesse et vont trouver ensemble une solution sage pour épargner des vies, une situation chaotique que personne ne souhaiterait dans ce pays''.

Pour sa part, Cheick Boureima Daouda imam de mosquée Almoustapha de l'université de Niamey, a appelé à toute la communauté musulmane à ''conjuguer leurs efforts, multiplier leurs prières afin que Dieu nous vienne en aide sur cette situation critique''.

 "Nous mettons notre confiance en Allah, nous demandons son aide. Avec la communauté unie, nous demandons l'unité de tous les nigeriens, quelque soit le danger auquel on fait face, on le surmontera in sha Allah ", a soutenu Cheick Boureima Daouda. 

Rappelons que depuis le 30 juillet dernier à la suite du coup d'État mené par le CNSP, la CEDEAO et l'UEMOA ont imposé au Niger des sanctions avec d'une intervention militaire dans le pays.

anp.ne

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