Le génocide israélien à l’ombre des deux poids deux mesures de l’Occident en matière de liberté d’expression

13:59 - October 22, 2023
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WASHINGTON(IQNA)-Selon les dirigeants et les politiciens occidentaux, soutenir les Palestiniens c'est soutenir le terrorisme. Les manifestants sont arrêtés et les rassemblements de soutien à la Palestine sont réprimés. Dans le même temps, nous entendons dire qu'Israël n'a d'autre solution que le génocide !

Moustafa Bayoumi, professeur d'anglais au collège Brooklyn de la « City University » de New YorkMoustafa Bayoumi, professeur d'anglais au collège Brooklyn de la « City University » de New York, et l'un des rédacteurs du Guardian aux États-Unis, a évoqué les souffrances du peuple palestinien dans une note, et a écrit : « Que faites-vous pour empêcher le nettoyage ethnique imminent de Gaza. S’il y a un moment pour défendre les droits du peuple palestinien opprimé, c’est bien maintenant, et pourtant, dans de nombreuses régions du monde occidental, vous ne pouvez pas le faire parce que c’est littéralement devenu illégal. Comment est-ce possible ? »

Francesca Albanese, Rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, a demandé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à appeler Israël à mettre fin à ses massacres. Elle a écrit dans X : « Tarder à appeler Israël à cesser de se venger sur des millions de civils palestiniens, aggravera la situation ».

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Des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés par l'armée sioniste, l'ensemble de la population du nord de Gaza, soit environ 1,1 million de personnes, a reçu l'ordre de se déplacer vers le sud.

La population de Gaza est majoritairement composée de réfugiés de 1948, et certains ont refusé de fuir parce qu'ils avaient perdu leur maison, il y a 75 ans. Les bombes israéliennes ont tué plus de 2 670 personnes, dont au moins 724 enfants, et tous les membres de 47 familles.

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Le terme génocide, comme le fascisme, est souvent évoqué de nos jours, mais il est important de se rappeler qu’il existe une définition officielle. Le crime de génocide désigne la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Aucun nombre minimum de victimes n'est requis pour constituer un génocide, mais le nombre de victimes doit être suffisant pour affecter l'ensemble du groupe. Puisque près de 50 familles ont déjà été horriblement détruites, et que nous n'en sommes qu'à la première semaine de ce massacre, quel autre mot choisir ?  

Selon les politiciens occidentaux, exprimer son soutien aux Palestiniens signifie soutenir le Hamas et le terrorisme, et les Palestiniens ne devraient tout simplement pas être entendus. Ces concepts ne sont pas que des mots, ils sont aussi dangereux.

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Gérald Darmanin, le ministre français de l'Intérieur, a adressé un message à la police française, interdisant la manifestation en faveur des Palestiniens. Il a écrit : Les manifestations de partisans palestiniens doivent être interdites, car elles risquent de troubler l'ordre public.

Berlin a également interdit les manifestations de partisans de la Palestine. Vienne et plusieurs villes d'Australie ont interdit les manifestations pro-palestiniennes. En Grande-Bretagne, la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, a déclaré à de hauts responsables de la police, qu’agiter le drapeau palestinien ou scander des slogans pro-palestiniens pourrait être considéré comme une infraction.

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Les dizaines de milliers de personnes qui ont défilé à Londres pour Gaza, et les manifestants qui se sont rassemblés à travers la Grande-Bretagne, aux États-Unis et dans d’autres parties du monde occidental, risquent d’être arrêtés, juste pour avoir manifesté leur soutien aux Palestiniens.

Au collège Brooklyn où j'enseigne, le doyen de l'université a forcé des étudiants à manifester pour les Palestiniens hors du campus, sous la menace d’un groupe de policiers armés et d’une conseillère municipale pro-israélienne.

Dans un tel environnement, soutenir les Palestiniens de Gaza aujourd'hui – alors qu'ils sont confrontés au dépeuplement, à l'exil et à la mort – revient littéralement à mettre sa vie en jeu.

En fait, le simple fait d’être Palestinien signifie risquer sa vie. Il y a déjà eu un meurtre pour cette raison aux États-Unis. À Plainfield, dans l'Illinois, Wadia Al-Fayoumeh, six ans, a été poignardée à mort 26 fois et sa mère a été grièvement blessée lors d'un crime de haine qui aurait été motivé par le fait que la mère et l'enfant étaient musulmans.

Comment pouvons-nous arrêter de telles horreurs ?

Je ressens aussi cette terreur et cette douleur. Ces derniers jours, un célèbre poète gazaoui que je connais, a perdu 30 membres de sa famille dans les bombardements israéliens. Un talentueux médecin, poète et traducteur palestino-américain que je connais, a parlé de son chagrin après qu'une frappe aérienne israélienne a tué 17 membres de sa famille, à Gaza. Notre souffrance est humaine et n’a rien à voir avec la nationalité.

Israël présente la situation comme s’il n’avait d’autre choix que de commettre un génocide que nous sommes censés accepter. Le fait qu’il soit devenu difficile, voire dans certains cas, criminel, de dire cela, montre à quel point les soi-disant « valeurs occidentales » sont superficielles ».

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