Cette rencontre de haut niveau, rassemblant les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans ainsi que des représentants d’organisations internationales, visait à coordonner les efforts diplomatiques pour mettre fin à l’agression israélienne et éviter un déplacement forcé des Palestiniens.
Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, a fermement averti que sans une pression réelle sur Israël, les massacres de civils risquent de se répéter. Il a insisté sur l’urgence absolue d’un cessez-le-feu et mis en garde contre le risque d'une catastrophe humanitaire sans précédent, accentuée par une politique de transfert forcé des populations palestiniennes hors de Gaza.
Selon Jamal Rushdi, porte-parole d’Aboul Gheit, la réunion a abordé les moyens de renforcer la pression politique et diplomatique pour obtenir l’arrêt des hostilités, condamnant avec force tout plan de déplacement forcé, rejeté aussi bien par les pays arabes que par la communauté internationale.
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Les participants ont discuté de la tenue prochaine, en juin à New York, d'une conférence internationale coparrainée par l’Arabie saoudite et la France, destinée à relancer la solution à deux États. Plusieurs ministres ont souligné l’importance pour des pays comme la France de reconnaître officiellement l’État de Palestine comme levier politique en faveur d’une paix durable.
Le ministre indonésien des Affaires étrangères, Sugiono a rappelé que la solution à deux États demeure l’unique voie réaliste pour résoudre le conflit. Il a dénoncé toute tentative de déplacer les Palestiniens de force et affirmé le soutien indéfectible de l’Indonésie au peuple palestinien.
Le ministre saoudien Faisal bin Farhan a réitéré son opposition catégorique à toute forme de déplacement de la population de Gaza et appelé à une reprise immédiate du cessez-le-feu, en remerciant les efforts du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis dans les négociations.
Le Qatar, représenté par le cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a dénoncé l'utilisation des aides humanitaires comme outil de pression politique, réaffirmant le soutien ferme de Doha à la cause palestinienne.
Hakan Fidan, chef de la diplomatie turque, a critiqué le silence du Conseil de sécurité de l’ONU face aux atrocités commises à Gaza, appelant à une mobilisation internationale en faveur d’une paix juste et durable au Moyen-Orient.
Enfin, le ministre égyptien Badr Abdel Aaty a indiqué que des négociations sur un échange de prisonniers sont en cours, tout en annonçant la création d’un comité temporaire de gestion pour Gaza, dans l’attente d’une transition vers l’Autorité palestinienne.