Les hindous fâchés après la campagne "I love Muhammad"
Selon Le Monde, ce geste, apparemment de dévotion, a été interprété par des groupes nationalistes hindous comme une provocation délibérée visant à attiser des tensions.
Aux commandes de l’État, Yogi Adityanath, un moine à orientation nationaliste et fervent défenseur de l’hindouisme politique, a fait porter le blâme sur les instigateurs musulmans de la campagne. Il a exhorté la population hindoue à se méfier “des activités anti-hindoues et antinationales”, affirmant que l’affichage aurait pour but de semer la discorde.
Des plaintes policières ont été déposées — majoritairement contre des musulmans — pour “perturbation de l’harmonie communautaire”. Cet épisode s’inscrit dans un contexte plus large de montée des tensions interreligieuses en Inde, où les expressions religieuses, même privées ou pacifiques, peuvent basculer en accusations d’“offense” ou de “provocation”.
Ainsi, un message simple d’affection envers le prophète Muhammad (psl) devient le déclencheur d’une crise, utilisée comme instrument politique par des forces nationalistes pour stigmatiser une minorité.
