
Ce sondage, intitulé « État des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France », avait interrogé 1 005 personnes se déclarant de confession musulmane. Il fait état d’un nombre élevé de fidèles se définissant comme « religieux » — en particulier dans la jeunesse — et avance des chiffres sur la pratique, le rapport à la mixité et la sympathie pour l’islam politique.
Dans leur plainte, les associations dénoncent un manque d’objectivité : elles jugent les questions « orientées », reprochent au sondage de mettre en avant des résultats minoritaires à des fins sensationnalistes, et estiment qu’il « distille le poison de la haine » dans l’espace public, contribuant à stigmatiser les musulmans en France.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait déjà critiqué l’étude, y voyant une « mise à l’index des citoyens français de confession musulmane et de leurs pratiques religieuses ».
La plainte marque une étape judiciaire importante dans la polémique suscitée par ce sondage sur l’islam et l’islamisme en France, alors que plusieurs acteurs dénoncent une instrumentalisation des données pour nourrir des peurs et des amalgames.
Sources diverses