La question est de savoir dans quelle mesure la politique américaine à l'égard de l'Asie occidentale et du régime sioniste changera, et si les dirigeants de ce régime verront le soutien du gouvernement américain en danger ou au moins diminuer. Les États-Unis et leurs gouvernements (démocrates et républicains) ont toujours cherché à sauvegarder et développer leurs intérêts en Asie occidentale. Cette politique s'accompagne un jour, de relations accrues avec les gouvernements autoritaires et les dirigeants du Golfe Persique, et un autre jour, avec des pressions et des sanctions contre l'axe de la résistance et les pays qui ne veulent pas servir les intérêts américains (comme l'Iran et la Syrie).
Depuis le début de la mise en place de ce régime infâme (Israël) en terre de Palestine, les administrations américaines ont toujours défendu le régime sioniste au niveau politique, économique et militaire. La présidence de Donald Trump peut être considérée comme une nouvelle page dans les relations entre Washington et Tel Aviv, avec le transfert de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, les tentatives de normalisation des relations entre les pays arabes et le régime sioniste, (finalement reconnue par les Émirats arabes unis et le Bahreïn), et les intenses pressions économiques sur l'Iran, tout cela pour assurer la sécurité et la stabilité d'Israël dans les territoires occupés.
La forte probabilité que Trump perde les élections a conduit à des rumeurs sur un changement de politique américaine au Moyen-Orient. L'insistance de Biden à revenir à l’accord nucléaire avec l'Iran, même avec des conditions préalables, n'est pas au goût des dirigeants sionistes. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui est confronté au problème de l'épidémie de corona et des mauvaises performances de son gouvernement dans la lutte contre la maladie, et aux accusations de corruption, ressent plus que jamais le besoin de l'aide américaine. Le recentrage des États-Unis sur la poursuite d'une voie diplomatique avec l'Iran, et le début de négociations silencieuses entre les Israéliens et les Palestiniens - y compris l'engagement ferme des États-Unis en faveur d'une solution à deux États - créeront certainement un conflit entre Biden et Netanyahu. L’administration de Biden sera probablement composée de décideurs politiques de l'époque d’Obama qui ont toujours critiqué l'implication de Netanyahu dans la politique intérieure américaine.
Quant à l’Iran, toute négociation avec l'Iran prendra des mois et sera compliquée à cause du retrait de Trump de l'accord nucléaire iranien de 2015, en 2018, et les sanctions économiques douloureuses imposée à l'Iran, qui ont poussé Téhéran à reprendre l'enrichissement d'uranium et aggravé la méfiance à l'égard de Washington en Iran.
Selon un ancien responsable de la politique étrangère américaine et conseiller de campagne de Biden, c’est un accord nucléaire à long terme plus difficile à atteindre et couvrant un plus large éventail de questions, qui est dans l’esprit de Biden qui veut inclure des limites au programme balistique de l'Iran et la présence de Téhéran au Liban et en Syrie.
Cependant, il semble peu probable que les relations entre le gouvernement Biden et le régime sioniste subissent des changements profonds et des problèmes majeurs.
En fait, on peut dire que malgré l'attente de tensions dues à la possibilité que l'administration Biden revienne à la table des négociations avec l'Iran et aux relations de Washington avec les Palestiniens, le rôle important du régime sioniste dans la politique étrangère américaine au Moyen-Orient, ne permettra que des changements mineurs.
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