Ce qui a fait de Moustafa Ismail le plus grand récitant
Les périodes de lecture de Moustafa Ismail (17 juin 1905-26 décembre 1978) , d’après les enregistrements de ses lectures, peuvent être divisées ainsi : la période précédant les années 1940 où Moustafa Ismail n’avait pas de lecture, les années 1940 où il récite plutôt au palais de Roi Farouk.
Voici comment il entre au palais du roi Farouk : Moustafa Ismail récitait un jour le Coran dans un village. Un habitant du village qui l’entendu réciter lui dit : « Tu dois réciter au Caire. » Avant d’entrer à la radio, il entre au palais et il y récite le Coran jusqu’aux derniers jours de la vie du roi Farouk.
Dans les années 1950, 1960 et 1970, Moustafa Ismail avait ses propres récitations et on peut dire que dans chacune de ces décennies, on reconnaît un style particulier chez lui. De plus, à chaque décennie, on peut voir une évolution. Quand on entend ses lectures durant les années 1950, on dirait qu’il n’y aurait pas de lecture plus complète que ça et qu’il est parfait, cependant dans les années 1960, on est témoin encore d’une évolution, alors que ce n’est pas la fin, parce que dans les années 1970 aussi on entend un chef d’œuvre.
Moustafa Ismail est un récitant qui ne sera pas répété, parce qu’il a eu tous les rythmes qu’il fallait. Il a récité le Coran en 52 000 heures, ce qui montre qu’il a eu un travail parfait.
Parfois on dit que Moustafa Ismail a imité Kamel Youssef, alors que Moustafa Ismail avait quelque 60 ans, quand Youssef récitait le Coran à l’âge de 40 ans.
Chaque récitant imite les récitants qui l’ont précédé et Moustafa Ismail a été influencé par Raf’at, Ali Mahmoud et Salamah. Cependant en comparant les lectures de Moustafa avec les récitants qui l’ont précédé, on remarque qu’il n’a été influencé par eux que pour 5% et que le reste de son œuvre est innovante.
Mahamed Abdulwahhab, l’un des meilleurs compositeurs égyptiens dit : « Ismail a eu des rythmes qui n’existaient pas avant lui dans la musique arabe. » Mohamed Abdulwahhab a noté ces rythmes.
