Cheikh Raf’at, un génie de la lecture du Coran

Téhéran(IQNA)-Cheikh Muhammad Mahmoud Raf’at était un des grands lecteurs coraniques d’Égypte. Bien qu'il soit aveugle, il a réussi à présenter un modèle particulier de récitation du Coran, différent de celui des autres récitants.

Cheikh Muhammad Mahmoud Raf’at (1882 - 1950), surnommé Amir al-Qara, est né au Caire et a perdu la vue à cause d'une maladie, avant l'âge de six ans. Cette maladie a été un tournant dans la vie du Cheikh Raf’at. Parmi les grands lecteurs coraniques, plusieurs étaient aveugles comme Ustad Hesan, Mohammad Imran, Mahmoud Ramazan et Sa’id Muslim. Dans la récitation de ces lecteurs, non seulement les questions techniques étaient respectées mais leurs lectures avaient une spiritualité particulière, notamment les récitations du Maître Raf’at.

Dans son enfance, lorsque Raf’at est devenu aveugle, son père l’a encouragé à travailler la récitation du Coran et il a réussi à mémoriser tout le Coran en peu de temps. Cheikh Ali Mahmud (1878-1943) qui entendit la récitation de Raf’at, fut profondément touché et promit qu'un brillant avenir l’attendait.  

Au début des lectures de Raf’at, les microphones n'étaient pas utilisés dans les séances de récitation du Coran, et les récitants avec des voix plus fortes étaient plus remarqués et appréciés. Mais lorsque les microphones ont été utilisés, les subtilités et les techniques spéciales de la récitation du maître Raf’at ont été entendues, et plus de gens en Égypte et dans le monde, ont écouté ses récitations.

« La spiritualité et l'improvisation qui existent chez moins de récitants, étaient les éléments les plus importants de la récitation du Cheikh Raf’at », a déclaré Hamidreza Nasiri, lecteur international iranien.