
Selon Al Jazeera, la députée japonaise a déclaré que l’inhumation telle que pratiquée par les musulmans serait incompatible avec treize siècles de tradition japonaise fondée largement sur la crémation.
Dans sa réaction, le Dr Bassam Abdallah a appelé la population à ne pas se laisser influencer par ces déclarations, rappelant qu’elles ne reflètent en rien l’attitude générale de la société japonaise.
Il a souligné vivre au Japon depuis trente ans et n’y avoir rencontré que respect et bienveillance. Pour lui, ces discours relèvent essentiellement de stratégies politiques, certains responsables cherchant à instrumentaliser la présence d’étrangers pour engranger des bénéfices électoraux.
Le Dr Abdallah a précisé que la question des cimetières musulmans a été reprise par un parti d’opposition désireux d’attiser les tensions pour obtenir un avantage politique. Il a appelé les musulmans du pays à agir avec sagesse et à maintenir une approche calme, estimant que cette controverse n’est qu’un épisode passager.
Il a également insisté sur l’importance de recourir au cadre juridique pour répondre à tout abus. Selon lui, la véritable difficulté concernant l’accès aux cimetières est essentiellement administrative : manque d’espaces disponibles, règles locales strictes et insuffisance d’infrastructures. Avec l’augmentation du nombre de musulmans venus travailler au Japon au cours de la dernière décennie, les besoins en services adaptés, dont les cimetières, sont devenus plus visibles, sans pour autant constituer un conflit culturel.