Baptisé sobrement "à la découverte de l'islam", l'initiative a réuni quelque 200 Dijonnais. L'idée a donc fait mouche : en ce dimanche ensoleillé, les curieux, musulmans ou pas, seuls ou en famille, étaient nombreux à se presser devant la douzaine de panneaux de l'exposition, qui expliquent avec des mots simples ce que sont l'islam, le coran, le prophète ou encore la prière. On pourrait se dire qu'il s'agit là d'informations basiques, mais l'incompréhension et l'ignorance sont parfois telles qu'il faut en passer par là.
Au menu des conférences notamment, "l'humanisme chez le prophète". Si la notion est censée être universelle et pas seulement liée à une religion en particulier, l'exercice d'explication est nécessaire selon le théologien Shaqeel Siddiq : "il y a un contexte, des choses qu'on voit à la télé, et puis il y a eu l'affaire Charlie. il y a une volonté en France d'en savoir plus sur cet islam".
Cet islam, poursuit son collègue sociologue Omero Marongiu, est une religion de paix. Et les musulmans des gens tout à fait normaux, "qui aimeraient seulement être reconnus dans leur spiritualité comme ils veulent être reconnus pour leur citoyenneté". Selon ce dernier, souvent critiqué par ses propres co-religionnaires pour ses positions jugées trop ouvertes, il faut combattre coûte que coûte toutes formes d'ignorance : celles qui mènent à l'islamophobie, mais aussi celles qui entraînent un repli sur soir "mortifère" chez les musulmans.
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