
Selon le site watson.ch, l’événement, marqué par les 750 ans de l’édifice, réunissait des représentants des trois monothéismes autour de la figure d’Abraham. Pour l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM), il s’agissait d’une première participation officielle à une telle cérémonie.
L’imam invité a récité plusieurs passages coraniques en arabe puis en français. L’un d’eux, le verset 64 de la sourate 3, a suscité l’inquiétude de certains membres de l’Église réformée vaudoise. Le théologien Shafique Keshavjee estime que ce verset peut être interprété comme un appel implicite à la conversion des « gens du Livre », ce qui lui paraît inadapté dans un lieu chrétien et lors d’un moment dédié au dialogue interreligieux.
Trois députés vaudois, également membres de l’EERV, ont exprimé leurs réserves dans une lettre adressée à la présidente du Conseil d’État, rappelant que la loi impose aux communautés reconnues de ne pas dénigrer d’autres croyances.
Face à ces critiques, l’imam affirme que le verset choisi met en avant l’unité des trois monothéismes et ne vise aucunement la doctrine chrétienne. L’UVAM souligne que la célébration s’est déroulée dans un esprit de respect mutuel et que chaque tradition avait été invitée à présenter un texte fondateur lié au thème commun.
De son côté, l’EERV rappelle que la plateforme interreligieuse avait conçu la cérémonie avec soin, en veillant à éviter toute forme de prosélytisme et en ancrant les lectures dans la figure partagée d’Abraham. Elle réaffirme sa volonté de poursuivre un dialogue serein, fondé sur la clarté et la confiance.