La coopération dans le Coran / 6

Le droit de la société sur les richesses naturelles : un fondement de la coopération

16:17 - October 29, 2025
Code de l'info: 3493810
IQNA-Selon l’enseignement coranique, les biens et richesses appartiennent avant tout à Dieu, qui les a confiés à l’homme en dépôt.

Les richesses naturelles, quant à elles, reviennent à l’ensemble de la communauté humaine, car elles ont été créées pour tous les hommes, et non pour des individus ou des groupes particuliers.

Le Coran déclare :
« وَالْأَرْضَ وَضَعَهَا لِلْأَنَامِ » — « Quant à la terre, Il l'a étendue pour les êtres vivants :» (Ar-Rahmân, 10),
et encore :
« هُوَ الَّذِي خَلَقَ لَكُمْ مَا فِي الْأَرْضِ جَمِيعًا » — « C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre, » (Al-Baqara, 29).

Ainsi, qu’il s’agisse de richesses nécessitant une exploitation ou de ressources directement accessibles, toutes relèvent en principe du droit collectif de la société.

Les traditions prophétiques confirment cette conception. Le Prophète de l’islam (psl) a dit :
« Les hommes sont associés dans trois choses : l’eau, le feu et le pâturage. »

Cette association symbolise le droit commun aux ressources vitales. De même, l’institution de la zakât sur les récoltes s’explique, entre autres, par le fait que ces dernières dépendent de l’eau — bien commun à tous. Le producteur, utilisant ce don partagé, se doit donc d’en faire bénéficier ceux qui n’y ont pas accès.

Le Coran rappelle aussi le droit des pauvres dans les biens des riches :
« وَفِي أَمْوَالِهِمْ حَقٌّ لِلسَّائِلِ وَالْمَحْرُومِ » — « et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité.» (Adh-Dhâriyât, 19).

Dans certaines traditions, il est même précisé que les pauvres sont des partenaires des riches dans leurs biens. L’Imam ‘Alî (as) conseillait ainsi aux croyants de faire participer les nécessiteux à leur vie matérielle, comme des associés. En effet, dans toute association, chaque partie dispose d’un droit légitime sur le bien commun, dans le respect mutuel et la satisfaction de chacun.

Cette vision islamique établit donc une base éthique et spirituelle de la coopération sociale, où la richesse n’est pas un privilège individuel, mais un moyen de solidarité et de justice entre les membres de la communauté.

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